Parce que pour agir, il faut savoir… et que lorsque l’on sait, on ressent le besoin d’agir, je souhaite vous relayer ici l’appel que lance Médécins Sans Frontières face à la crise humanitaire que connait cette région de l’Afrique.
Alors que l’attention se porte sur le Darfour, une urgence se déroule en effet dans l’est du Tchad. 150 000 déplacés manquent d’assistance, et les secours de MSF sont entravés.
Alors que le Darfour fait l’objet d’une surenchère politique – corridors humanitaires à partir du Tchad, sécurisation, etc. – peu en rapport avec la réalité de terrain, une crise humanitaire touche aujourd’hui plus de 150 000 déplacés internes dans l’est du Tchad. Aujourd’hui, une enquête de Médecins Sans Frontières confirme l’urgence dans cette région. Pourtant, l’assistance reste largement insuffisante et MSF se heurte à de nombreux obstacles pour renforcer ses activités.
Dans l’est du pays, les attaques récurrentes et meurtrières sur les villages depuis un an et demi ont contraint des dizaines de milliers de personnes à prendre la fuite. Regroupées dans des camps où leur sécurité n’est toujours pas garantie, elles vivent sous des huttes sommaires, manquent de nourriture, d’eau et d’accès aux soins.
L’enquête menée fin mai par Epicentre, le centre de recherche et d’études épidémiologiques de MSF, révèle que dans les camps situés autour de Goz Beïda, principal lieu de regroupement de la population déplacée, un enfant sur cinq souffre de malnutrition aiguë et que les taux de mortalité, pour la période du 30 mars au 20 mai 2007, sont catastrophiques.