Alors que Sony a annoncé la semaine dernière le développement d’une batterie fonctionnant au sucre, on s’aperçoit avec curiosité que le géant Japonais tente de prendre le virage environnemental.

Dans ce grand chantier, tant sur le fond que pour l’image, Rick Clancy, le vice président de Sony, en charge de la communication,nous parle de « Sony Take Back Recycling », un programme destiné à collecter les appareils Sony en fin de vie pour les recycler.

Propos recueillis par David Geer ( Freelance blogger).

rick_clancy.jpgDavid Geer : Rick, en lançant le programme « Sony Take Back Recycling » combien pensez vous recycler de produits de la marque Sony, mais aussi d’autres marques ?

Rick Clancy : Notre but ultime est de recycler autant que nous produisons. Pour chaque kilo de produit Sony qui sortira des chaînes de production, nous aimerions avoir un kilo de produit en fin de vie. Sony réalise un investissement très important dans ce programme.

Tout est gratuit pour les clients qui recyclent n’importe quel produit Sony.

Nous commençons modestement, mais à terme, nous voulons avoir un dépôt à moins de 20 miles de 95% de la population.

David Geer : En quoi ce programme aide Sony?

Rick Clancy : Par la suite, nous espérons être en mesure de réaliser des bénéfices en réutilisant les composants dans la réalisation de nouveaux produits. Le plastique, le métal et le verre peuvent avoir une seconde vie.

En attendant, nous savons que nous faisons une bonne action pour l’environnement et espérons que les consommateurs américains vont se faire à l’idée de la réutilisation d’électronique grand public.

David Geer : Quels sont les autres bénéfices que Sony et les consommateurs peuvent attendre du programme ?

Rick Clancy : C’est une solution gratuite que nous offrons, une porte de sortie pour que les consommateurs se débarrassent de leurs anciens équipements. Pour les produits d’autres marques, cela ne coûte pas très cher. Mais ceci dit, nous encourageons les autres constructeurs à rejoindre notre programme, pour que la collecte de leurs produits devienne gratuite.

Déchets électroniques
David Geer : Comment comptez vous diminuer le nombre important de produits électroniques que l’on voit dans les déchets, qui sont gaspillés ?

Rick Clancy : L’une des catégories clé, ce sont les téléviseurs. De plus en plus de clients passent aux écrans plats et cela devient de plus en plus nécessaire pour eux de se débarrasser de leurs écran à tube cathodique.

Historiquement, lors de l’achat d’une nouvelle télévision, on déplacait l’ancienne dans une autre pièce de la maison. L’autre solution consistait à le donner à un autre membre de la famille, ou un ami. L’ultime moyen, si le téléviseur fonctionnait encore, était d’en faire don à une œuvre ou association.

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Mais pouvoir en être débarassé est nécessaire, c’est en ce sens que nous allons aider les clients.

David Geer : Pouvez vous nous en dire plus sur cette phrase :
Le programme « Sony Take Back Recycling” fait partie d’un programme global lance par Sony en faveur de l’environnement, et qui comprend des évolutions dans la conception des produits, leur recyclage mais aussi leur gestion et leur alimentation en énergie. »

Liseuse Sony ReaderRick Clancy : En plus du “Sony Take Back Recycling Program” lancé aux Etats-Unis le 15 septembre, Sony encourage des initiatives similaires partout dans le monde, en accord avec les lois dans les différents pays. C’est particulièrement vrai au Japon et en Europe.

Au delà du recyclage, nous développons des packaging « verts » qui seront issus de produits biodégradables.

Du point de vue des nouvelles technologies, la compagnie a aujourd’hui annoncé une batterie faite à partir de sucre extrait des hydrates de carbone.

Nous attachons beaucoup d’efforts à réduire la consommation d’énergie des produits. Un excellent exemple est le Sony Reader, un e-book qui ne consomme de l’énergie que lorsqu’une page est tournée.

David Geer : Quel genre de défi le programme est-il pour d’autres fournisseurs d’électronique grand public ? Cela va-t-il les pousser à établir des programmes semblables ?

Rick Clancy : Oui, nous pouvons espérer que d’autres fabricants vont faire de même. Nous aimerions surtout que le gouvernement prenne des mesures pour l’environnement au niveau national, lançant des initiatives comme la nôtre.

Le problème aujourd’hui, c’est qu’il y a tellement de législations différentes dans ce domaine que cela conduit les fabricants à augmenter les prix, pour s’adapter aux différents modes de recyclage.

David Geer : Qu’est ce qui est épargné véritablement ? Qui économise et comment ?
Recycler ne diminue pas seulement le nombre de déchets, cela minimise l’extraction de nouvelles ressources. Ce qui, de nouveau, économise de l’énergie, et diminue l’impact écologique de la fabrication de produits.

Rick Clancy : Le potentiel d’économies est énorme. Si tout va bien, l’Amérique va passer à la réutilisation dans le secteur de l’électronique grand public juste comme elle l’a fait pour les biens d’équipement ménager comme, les plastiques, les bouteilles et le papier.

David Geer : Comment les produits collectés vont ils être recyclés? Dans quel(s) secteur(s)?

Rick Clancy : Les produits recyclés comme le plastique, le métal et le verre peuvent servir pour une variété de nouveaux produits, des appareils électroniques mais aussi dans le secteur automobile. Ils pourront également servir dans des matériaux de construction, des produits industriels et dans l’équipement.

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David_Geer.JPGSource : Geercom.com
David Geer est blogger Freelance et tient un blog à l’adresse