La législation applicable au cannabidiol (CBD) se veut désormais très précise et se montre même plus favorable qu’elle ne l’était à son origine. Elle a ainsi tranché le flou juridique qui entourait le phytocannabinoïde non psychoactif et lui a permis d’entrer dans une vive effervescence. Le CBD se commercialise presque partout en France de nos jours, sous des formes aussi diverses que variées. Parmi celles-ci, la fleur et la résine font souvent l’objet d’une certaine confusion. Quelles sont les différences majeures entre ces produits à base de CBD ?
Comment est fabriquée la résine de CBD ?
La résine de cannabidiol est un produit qui se présente sous la forme d’un bloc compact particulièrement épais et dont la couleur peut être ambrée, brune, beige clair ou même noire selon sa concentration. Il convient de l’effriter pour que l’on puisse en prélever le dosage souhaité. Ce produit provient plus exactement des trichomes glandulaires d’une plante femelle de cannabis, sativa L. (chanvre). Qualifiées d’usines à cannabinoïdes, ces glandes résineuses sont localisées majoritairement dans la fleur. Les branches ainsi que les feuilles en contiennent aussi, mais à une quantité restreinte.
La résine de CBD est toutefois différente de la résine de cannabis, qui est strictement interdite dans tout l’Hexagone. C’est parce qu’elle est issue du chanvre et que sa concentration en THC est maintenue en dessous de 0,3 %. Qui plus est, elle ne modifie aucun processus biochimique et physiologique cérébral et n’est pas toxique. Le même produit ne modifie ni les sensations, ni la perception, ni la conscience, ni l’humeur. Par conséquent, sa prise n’engendre aucun effet psychotrope et ne porte pas atteinte à la santé.
L’extraction est la première étape du processus de fabrication d’une résine au CBD. Comme le précisent les experts du CBD suisse sur ce site, elle peut généralement se faire de deux manières. La première est la méthode du tamis, aussi appelée tamisage ou extraction à sec et son principe s’avère relativement simple. Il convient de placer des fleurs de chanvre séchées et broyées sur un tamis aux mailles adaptées. On secoue ensuite le tout afin de faire tomber le maximum de trichomes glandulaires. Il faut savoir que les pollens (kief ou skuff) ainsi obtenus peuvent être plus ou moins concentrés en fonction du tamis employé.
La deuxième méthode, dite « ice-o-lator », s’effectue à froid. Dans le cas présent, les fleurs de CBD préalablement effritées sont congelées pendant deux jours, puis placées dans un récipient qui contient de l’eau et des glaçons. Les trichomes résineux vont ainsi s’y détacher plus facilement. Il faut par la suite mélanger le tout pendant 5 à 15 minutes. On n’a plus qu’à filtrer le mélange à l’aide de tamis de différentes mailles, puis laisser sécher à l’air libre le produit ainsi obtenu, durant une semaine au grand minimum.
Dans tous les cas, les skuffs extraits sont pressés à chaud ou à froid jusqu’à l’obtention d’une résine de qualité, naturellement concentrée en CBD et en terpènes et dont la teneur en THC n’excède pas 0,3 %. Ce produit offre aux consommateurs un panel élargi d’arômes et de saveurs.
Comment se cultivent les fleurs de cannabidiol ?
De nouveau autorisées en France, les fleurs de cannabidiol diffèrent des fleurs de cannabis. La raison est que, d’une part, leur concentration en THC est inférieure à 0,3 %. D’autre part, elles sont issues des plants femelles de chanvre figurant parmi les variétés autorisées par l’Union européenne et contenant moins de 0,3 % de THC. Il existe trois façons de les cultiver et leur qualité varie selon le mode de culture mis en œuvre.
La culture outdoor de fleurs de cannabidiol
C’est indubitablement le mode de culture le plus ancien, le plus naturel et le plus respectueux de l’environnement. Comme l’indique son nom, elle se fait en extérieur afin de permettre aux plantes de chanvre de profiter pleinement des bienfaits naturels offerts par Dame Nature. On cite notamment les nutriments de la terre, la lumière solaire, l’aération du vent, l’eau de pluie… La culture extérieure garantit aussi une production de fleurs plus abondante tout en étant moins onéreuse à mettre en œuvre. Un bémol existe cependant, la plantation est soumise à un lot de désagréments tels que les ravageurs en tous genres, les contraintes environnementales, les aléas climatiques…
Les fleurs de cannabidiol outdoor sont moyennement qualitatives, les cultivateurs ne disposant que de très peu de contrôle sur leur environnement. En revanche, leurs arômes se révèlent plus prononcés et plus authentiques comparativement à ceux des fleurs issues d’autres modes de culture.
La culture indoor de fleurs de CBD
La culture intérieure consiste à cultiver les plantes de chanvre dans un hangar clos, dans une grande pièce dédiée ou bien dans un entrepôt. En l’occurrence, les producteurs maîtrisent tous les paramètres qui contribuent à la valeur et à la qualité de ces végétaux. On cite entre autres le pH du sol, l’éclairage, les nutriments, l’humidité, l’apport en dioxyde de carbone, la température… Là où les plantes cultivées en extérieur s’exposent directement à la nature, celles qui sont indoor sont à l’abri de tous les désagréments auxquels elles sont sensibles. Elles sont protégées des nuisibles, des intempéries, des parasites, des variations de température, des précipitations, des violentes rafales, du gel, de la grêle…
Il est donc évident que les fleurs de CBD provenant de ce genre de culture soient de qualité premium. En dépit de tout cela, la culture intérieure rime avec gros investissement financier et matériel. Au-delà du fait qu’elles sont haut de gamme, c’est une raison de plus qui explique pourquoi les fleurs indoor sont les plus chères de toutes. Cultiver du chanvre en intérieur est par ailleurs loin d’être écofriendly.
La culture greenhouse de fleurs de cannabidiol
Dans le cas présent, les plantes de cannabis sativa L. sont cultivées dans une serre. Elles profitent alors des différents avantages des deux modes de cultures précédents, mais sans leurs inconvénients. Ces végétaux profitent aussi bien d’un sol naturel que de la lumière du jour. Ils évoluent en même temps dans un environnement où ils sont à l’abri des caprices météorologiques et des ravageurs tout en profitant d’un microclimat optimal.
Avec la culture greenhouse, les cultivateurs peuvent prétendre à un rendement de récolte plus généreux. Ils peuvent produire des fleurs de CBD aussi qualitatives que celles cultivées en intérieur. Celles-ci sont toutefois bien plus imposantes que ces dernières et disposent de plus gros bourgeons. Leurs arômes sont plus prononcés. En bref, la culture greenhouse est la manière la plus écologique, la plus économique et la plus rentable de cultiver des fleurs de chanvre de qualité.
Y a-t-il une différence de prix ?
En général, les résines de CBD sont plus onéreuses que les fleurs de cannabidiol. La raison est qu’elles sont bien plus concentrées en cannabinoïdes et en terpènes, car conçues directement à partir des trichomes résineux des plantes de chanvre. Il faut aussi savoir que les haschs offrent une grande diversité en matière de saveurs. Lors de leur fabrication, les marques peuvent bien sûr y inclure des arômes supplémentaires. Dans tous les cas, le fait qu’elles soient très concentrées en principes actifs leur permet de dégager des fragrances très puissantes. Les fleurs de CBD, quant à elles, ne proposent pas une grande variété de goûts. Leurs saveurs peuvent être plus ou moins prononcées en fonction de la culture dont elles sont issues.
Quoi qu’il en soit, si vous n’êtes encore qu’un débutant, il est plus pertinent d’opter pour une fleur de cannabidiol. La meilleure façon de l’utiliser est l’infusion. Il vous est aussi possible de l’incorporer dans vos recettes favorites (froides ou chaudes, sucrées ou salées). Puis, au fur et à mesure que vous vous habituez au CBD, vous pouvez évoluer vers les résines chargées en cannabidiol.