En Californie, on se mobilise pour accélérer la disparition du perchloroethylene (communément appelé perc). Le perchloroethylene, c’est un composé organique volatil (COV), utilisé dans le nettoyage à sec. Le hic, c’est qu’il sert aussi à dégraisser les pièces métalliques dans les industries automobile et métallurgique…
Le perchloroethylene a commencé à être utilisé dans le domaine du nettoyage à sec dans les années 50. Avant, les solvants étaient à base de pétrole. Par conséquent, le perchloroethylene incolore, et surtout iniflammable, a fait son apparition.
Car le risque principal avec les solvants à base de pétrole, c’était bien entendu le feu. Problème du feu résolu donc dans les années 50 mais avec des conséquences sur l’environnement et l’être humain… difficiles à cerner. Aujourd’hui, une révolution dans l’utilisation de solvants semble inéluctable.
Lors d’un nettoyage à sec avec du perchloroethylene, les vapeurs s’échappent, une fois le hublot de la machine ouvert. Certes, il existe des filtres carboniques et des tubes qui permettent de retirer certaines impuretés du Perc… mais en 2001, une étude aux Etats-Unis a montré que des employés de nettoyages à sec exposés développaient plus facilement des cancers. Langue, vessie, œsophage, intestins, poumons…!
En Californie donc, ça bouge pour faire évoluer les habitudes des laveries. A partir du 1er Janvier 2008, aucune machine fonctionnant au Perc ne pourra être achetée. Les machines de 15 ans et + devront être remplacées d’ici 2010. Et le parc entier devra disparaître avant 2023. Au Canada, depuis 2003, l’utilisation du perchloroéthylène dans les secteurs du nettoyage à sec et du dégraissage des métaux est régie par deux règlements fédéraux de la Loi canadienne sur la protection de l’environnement.
Déjà, de 1994 à 2000, l’importation de perchloroéthylène au Canada a diminué d’environ 62 % (le perchloroéthylène n’est plus fabriqué au Canada depuis 1992) .
Bref si la législation est forte (comme en Californie dans ce cas présent), c’est également des fabricants que viendra le mouvement.
On peut ainsi citer Blue Sky Cleaner, société Américaine, qui propose un système de lavage au CO2. Mais comment ça marche ?
Compressé à 625 livres par pouce carré, le dioxyde de carbone (le même utilisé pour l’eau gazeuse) devient liquide, emportant la saleté comme un solvant classique. Le liquide s’évapore une fois que la pression est sortie, laissant des vêtements frais, propres et secs. Et plus d’odeur de « pressing ». Aucun risque de contamination avec le perc par la peau.
Sachant que 80% du parc de machines américaines (27.000 au total) devront être remplacées d’ici 2023, c’est un immense marché qui se prépare ici.
En Europe, c’est la société Linde qui va sans doutes inonder le marché (sans jeu de mot). Déjà présent dans 7 pays, les machines à dioxyde de carbone pourraient apparaître en France. Ils cherchent des franchisés ! C’est sous le nom FredButler que la révolution est en marche. Plus de dégagements toxiques, des vêtements frais, et des couleurs préservées plus longtemps… le naturel ça a du bon non ?
Vous parlez de la Californie, mais en France a-t-on les mêmes risques, ce produit à t-il également été utilisé dans la production de machines à laver?
Quelle est la réglementation française sur l’utilisation de ce produit chimique qui impacte directement le particulier (et non les industriels)?
En tout cas c’est un article très intéressant.
j’aimerai avoir des conseils pour creer ma laverie bio
investissement, emplacement ect…
L’annonce est passée ! Je ne suis pas spécialiste du domaine, mais si des experts peuvent vous aider pour votre installation, qu’ils se manifestent.