Tirer la chasse d’eau est un geste banal et pourtant ses conséquences environnementales sont lourdes. Entre les 27 000 arbres qui disparaissent quotidiennement au fond de nos cuvettes sous forme de papier toilette, les 10 litres d’eau potable en moyenne qui sont utilisés à chaque fois que l’on tire la chasse d’eau (chaque personne va en moyenne entre 4 à 5 fois aux w.c. par jour !) sans compter la liste de produits de tous les jours que l’on jette dans les toilettes et qui perturbent le bon fonctionnement des stations d’épuration, sans oublier la pollution engendrée sur le milieu naturel, les toilettes sont loin d’être écologiques. Pourtant, il existe une solution éco-responsable et durable : les toilettes sèches.
Gros plan sur les atouts de troquer un toilette classique par des toilettes sèches.
Les toilettes sèches, une utilisation simple et large
Les toilettes sèches également appelées notamment « toilettes à compost », « toilettes à litière » ou encore « toilettes à litière bio-maîtrisée », sont des toilettes qui ont la même utilité que celles des toilettes classiques à la différence que leur mode de fonctionnement ne demande pas l’utilisation d’eau potable. En effet, les déjections émises sont recouvertes de végétaux à l’image de la sciure de bois ou encore de la cendre. Autre différence, contrairement aux toilettes classiques, les toilettes sèches fonctionnent en toute autonomie et n’ont pas besoin d’être raccordées au réseau d’assainissement ni à une station d’épuration. Les matières végétales déposées après chaque utilisation permettent la transformation des déjections en compost. Faciles et rapides à installer, les toilettes sèches peuvent être utilisées par des professionnels lors des chantiers dans le secteur du BTP, des associations lors d’une manifestation sportive, de particuliers notamment. Les usages et les utilisations des toilettes sèches sont nombreuses. En fonction du nombre d’utilisateurs, il suffira d’installer un ou plusieurs toilettes sèches et de procéder à leur vidange de manière plus régulière.
Les toilettes sèches, une multitude d’atouts
100 % économes en eau, les toilettes sèches sont une méthode simple, économique et écologique pour l’environnement. Économiques en eau donc, les toilettes sèches ne demandent pas l’utilisation de produits d’entretien pour toilettes ni d’installation de dispositifs de collecte des eaux usées, de raccordements à une station d’épuration. Exit donc les coûts engendrés pour le traitement des eaux usées. Faciles à installer, ils sont aussi simples à démonter. Réduisant considérablement la pollution, les toilettes sèches permettent de protéger aussi bien les ressources en eau que les nappes phréatiques. Contrairement aux idées reçues, les toilettes sèches sont aussi sans odeurs. Très absorbante, la couche de litière végétale correctement déposée et répartie au-dessus des déjections après chaque usage bloque la fermentation et donc la production des mauvaises odeurs. Bref, aucune odeur néfaste ni insecte ni toute autre nuisance. Pour finir, une fois transformées en compost, les selles augmentent et améliorent la fertilité des sols sans polluants (les nitrates, hormones et autres traces de médicaments sont détruits lors de la transformation).
Dans une réelle démarche de développement durable, les toilettes sèches sont une alternative écologique et durable. Et qui sait, leur utilisation sera peut-être aussi l’un des enjeux futurs à l’image des biodéchets qui doivent faire l’objet d’un tri et d’une valorisation dans toute la France d’ici 2025 dans le cadre de l’échéance fixée par la loi relative à la Transition Énergétique pour la Croissance Verte, de la directive cadre Paquet Économie Circulaire mais aussi du Plan de réduction et de valorisation des déchets 2025.