L’insémination artificielle est une technique de procréation médicalement assistée (PMA ou AMP), ainsi que, par exemple, la stimulation ovarienne, la fécondation in vitro (FIV) ou l’injection intracytoplasmique de spermatozoïdes (ICSI). Quels tests faut-il faire avant l’insémination artificielle ? En quoi cela consiste ? Dans cet article, on fait le point.
Qu’est-ce que l’insémination artificielle ?
En règle générale, une femme produit un ovule mature dans ses ovaires à chaque cycle, qui est libéré dans les trompes de Fallope. Après un rapport sexuel, les spermatozoïdes voyagent du vagin à travers le col de l’utérus dans l’utérus puis dans les trompes de Fallope, niveau auquel les spermatozoïdes fécondent l’ovocyte.
Le but de l’insémination artificielle est d’augmenter les chances que le sperme et l’ovule se rencontrent. Pour cela, on stocke, grâce à un tuyau (cathéter) le sperme à l’intérieur de l’appareil reproducteur féminin. L’insémination doit avoir lieu pendant l’ovulation.
Il existe deux types d’insémination :
- Insémination intra cervicale : lorsqu’un cathéter est inséré dans le col de l’utérus ;
- Insémination intra-utérine : Un cathéter est introduit directement dans la cavité utérine.
Quels tests faut-il faire avant l’insémination artificielle ?
Avant l’insémination artificielle, il est nécessaire de procéder à un examen d’infertilité, qui comprend l’examen du patient et du conjoint, ainsi qu’une détermination hormonale.
Du côté des donneurs, des spécialistes effectuent des analyses visant à calculer le sperme, la motilité et la forme des spermatozoïdes. La fertilité masculine sera considérée comme satisfaisant si :
- Au moins 39 millions de spermatozoïdes dans l’éjaculât ;
- au moins 32 % des spermatozoïdes se développent ;
- Au moins 4 % des spermatozoïdes sont morphologiquement normaux.
En nombre inférieur, le taux de réussite de l’insémination artificielle (IA) et la probabilité de conception du patient peuvent être considérablement réduits.
Comment se déroule l’insémination artificielle ?
Le traitement par insémination artificielle comprend trois principales phases consécutives :
L’hormonothérapie stimulant les ovaires :
Il permet le développement simultané de plusieurs ovocytes pour optimiser les chances de grossesse.
Collecte de sperme :
Le sperme utilisé peut être le sperme du partenaire, que nous appelons IAC, ou le sperme du donneur, que nous appelons alors IAD. Dans les deux cas, les meilleurs spermatozoïdes sont prélevés en laboratoire.
Insémination :
Cette étape se produit lorsque vous ovulez. Les spermatozoïdes sélectionnés sont déposés dans l’utérus à travers un cathéter fin après consultation. Dans certains cas, le sperme est injecté dans le col de l’utérus. Après deux semaines, des tests sanguins seront effectués pour mesurer les hormones de grossesse.
Quelles sont les précautions et quels sont les traitements pour l’insémination artificielle ?
Il n’est pas nécessaire de prendre de précautions particulières avant l’insémination artificielle, à l’exception d’une période d’abstinence entre 2 et 6 jours avant le recueil du sperme. Dans la plupart des cas, un examen gynécologique, un bilan hormonal, une hystérosalpingographie et un test de sperme sont réalisés au préalable. Il sera également vérifié l’absence d’infections sexuellement transmissibles.
L’intervention ne nécessite pas d’hospitalisation ni même d’anesthésie : on s’allonge quelques minutes pendant l’injection, sans douleur, puis on peut reprendre ses activités normales. Dans la plupart des cas, aucun traitement n’est nécessaire après l’insémination. Si la tentative échoue, la menstruation surviendra dans environ 12 jours. Sinon, un test de grossesse doit être fait 18 jours après l’insémination.
Quelles sont les chances de succès de l’insémination artificielle ?
Selon les statistiques, le taux de réussite de l’insémination artificielle (IA) est de 17,6 % par cycle de traitement pour le sperme du partenaire et de 24 % pour le sperme du donneur (voir Résultats cliniques)
Les déterminants affectant le résultat de l’insémination artificielle sont l’âge de la patiente (plus de 35 ans, baisse de la fertilité féminine), la qualité du sperme du patient, l’épaisseur de l’endomètre (moins de 7 mm, difficultés d’implantation embryonnaire), la durée de l’infertilité et l’utilisation de médicaments pendant l’ovulation.
L’insémination artificielle ne peut être envisagée qu’après élimination de tout risque éventuel de VIH, d’hépatite C ou B, de syphilis, de rubéole et de toxoplasmose.
Les trompes de Fallope doivent être perméables, ce qui signifie qu’il ne doit y avoir aucun obstacle à la progression de l’ovocyte vers l’utérus, où il peut être fécondé avant l’implantation.