Les tests de paternité sont les premiers recours utilisés dans une action en recherche de paternité ou en contestation de paternité. Aux États-Unis et dans certains pays européens, ils peuvent être réalisés librement, contrairement en France où ils sont uniquement considérés comme légaux dans le cadre d’une procédure judiciaire. En effet, pour connaître l’identité du père biologique de l’enfant, seul un juge du tribunal de grande instance peut ordonner d’effectuer un test de paternité. Mais qu’en est-il réellement de la fiabilité de ce test ADN mitochondrial ?
Qu’est-ce qu’un test de paternité ?
Un test de paternité est un processus scientifique qui se base sur l’analyse ADN. Son objectif est de démontrer qu’il existe ou non un lien de parenté entre deux personnes. Ainsi, qu’il soit positif ou négatif, faire un test génétique peut avoir des conséquences sur le plan juridique (pension alimentaire, exercice de l’autorité parentale, dommages et intérêts…). Le père supposé et l’enfant peuvent en effet faire valoir leurs droits.
Si un enfant est conçu hors-mariage ou s’il a été prouvé qu’il y a eu une relation extra-conjugale à la période il a été conçu, il sera difficile de déterminer qui est son véritable père. Cependant, grâce à l’expertise génétique, vous aurez les réponses à vos questions. Par comparaison des empreintes génétiques, vous saurez avec certitude s’il existe un lien de filiation biologique ou non entre les deux individus.
Comment savoir si les résultats sont fiables ?
Les tests de paternité se basent sur une expertise biologique. Ils sont donc quasiment infaillibles car deux personnes ne peuvent avoir les mêmes données génétiques. Lorsque les résultats du test indiquent « positif », le lien de paternité est établi. S’ils indiquent « négatif », la lignée paternelle est contestée.
En général, les laboratoires offrent un bon niveau de fiabilité. Pour les tests positifs, les résultats indiqueront plus de 99%, ce qui ne laisse aucune marge d’erreur. Pour les tests négatifs, les résultats sont fiables à hauteur de 100% car la probabilité qu’il existe un lien de filiation paternelle entre les deux sera alors de 0%.
Sachez qu’il est possible de commander un kit de test de paternité et de le réaliser à domicile. Cela signifie que les prélèvements d’échantillons de salive se feront par les personnes concernées elles-mêmes. Ce procédé est certes rapide (résultat du test obtenu sous quelques jours ouvrables), mais il faut bien suivre les consignes car si le frottis buccal est mal réalisé, cela peut conduire à de faux résultats. De même, il est important de solliciter un laboratoire fiable, de préférence agréé par le ministère de la santé.
Quel est le prix d’un test de paternité ?
Il y a encore quelques années, le coût d’un seul test de paternité frôlait le million d’euros. Progressivement, il est descendu à un millier d’euros pour ne coûter aujourd’hui qu’environ une centaine d’euros, selon le laboratoire. Un test de paternité standard coûte effectivement autour de 150 euros pour un enfant et un père testé. Prévoyez une majoration de 90 euros par pères testés supplémentaires. Lire cet article.
Cependant, ce n’est pas la seule façon de connaître l’identité d’un père. En effet, avant même la naissance de l’enfant, il est possible de réaliser un test prénatal. Il consiste à comparer les marqueurs génétiques du père présumé avec ceux du fœtus qu’on extraie du sang de la mère. Le test coûte dans les 1000 euros.
D’autres cas plus rares sont possibles. Par exemple, lorsque l’une des personnes directement concernées manque à l’appel, il sera possible de prélever ses échantillons sur ses grands-parents ou sur ses frères et sœurs. Enfin, en cas d’un test non consenti, l’envoi d’échantillons non standards est envisageable. Cette démarche doit être réalisée dans l’anonymat. Son coût dépendra du laboratoire.