Un bel endroit où vivre peut-il influencer l’état d’esprit ? En d’autres termes, un appartement esthétiquement agencé peut-il influencer notre humeur, augmenter notre bonheur et améliorer notre santé ? Questions intrigante sur laquelle se sont penchés les chercheurs pendant plusieurs décennies.
De prime abord, la réponse naturelle à cette interrogation est positive. Il est courant de ressentir une sensation de bien-être de retour dans nos espaces privés, décorés à notre goût, après une journée de travail stressante. Du moins, il s’agit d’une intuition populaire. Au cours des dernières décennies, des chercheurs exploré ce phénomène et ont en quelque sorte validé cette croyance.
Ces derniers ont étudié les différentes façons dont notre environnement influence notre façon de penser, de ressentir et d’agir. La science qui analyse la relation entre l’espace et le moi s’appelle la psychologie environnementale.
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Qu’est-ce que la psychologie environnementale ?
La psychologie environnementale est apparue à la fin des années 60. Cependant, les bases de cette école ont été jetées vers 1943 avec les travaux d’Abraham Maslow, psychologue américain connu pour sa théorie de la motivation et sa hiérarchie des besoins humains.
Parallèlement, Maslow a mené une autre expérience nommée « The Beautiful Room » pour examiner l’impact de l’environnement physique sur la psyché humaine. Lors de celle-ci, lui et son collègue Norbett L. Mintz ont démontré que l’environnement des personnes peut affecter leur humeur, leur comportement et leur capacité à tirer des conclusions.
Cette expérience s’est déroulée comme suit.
Les deux chercheurs ont meublé trois chambres de l’Université Brandeis, dans le Massachussetts.
La première chambre s’appelait « The Beautiful Room » (La Belle Chambre). Décorée avec goût, elle était équipée de fenêtres drapées, d’un éclairage doux, d’œuvres d’art, d’une chaise confortable, d’une bibliothèque, d’un bureau en acajou et d’un beau tapis.
La seconde chambre était nommée « The Average Room » (La Chambre Moyenne). Soignée et propre, sa décoration et son agencement étaient sobres.
La troisième chambre, surnommée « The Ugly Room » (La Laide Chambre), possédait des murs sales et gris. Elle comprenait un vulgaire abat-jour déchiré, des cendriers en fer-blanc, un vieux sommier et un matelas sans literie jeté au hasard sur le sol.
Des étudiants volontaires ont été appelés dans chacune des trois pièces. Ils ont été invités à regarder des photographies de visages pour déterminer si ceux-ci laissaient transparaître de « l’énergie » et du « bien-être ».
Il s’est avéré que ce qu’ils voyaient dépendait de l’endroit où ils se trouvaient. Lorsque les photographies ont été examinées dans la belle chambre, les volontaires ont trouvé les visages vibrants. Toutefois, les mêmes faciès leur sont apparus mécontents et fatigués dans la chambre laide.
Maslow et Mintz ont été intrigués par une autre observation. Les superviseurs embauchés pour mener l’expérience, ignorant son véritable objectif, n’ont pas remarqué que le cadre influençait également leur satisfaction et leurs performances professionnelles. Dans la laide chambre, ils étaient hargneux, ils précipitaient pendant les entretiens et se plaignaient de fatigue et d’ennui.
Les deux chercheurs ont conclu que l’environnement influence effectivement l’état d’esprit. Les personnes ont tendance à être plus heureuses avec elles-mêmes, plus positives et plus énergiques dans un beau cadre que dans un environnement médiocre ou peu attrayant.
Le design intérieur peut-il influencer la santé mentale ?
Ces dernières années, plusieurs tendances de design d’intérieur ont réussi à parvenir à une réduction du stress et de la dépression. Toutefois, la relation entre la conception d’un appartement et la stabilité émotionnelle n’est pas quelque chose de nouveau. Plusieurs études récentes ont confirmé cette affirmation, notamment dans le secteur de la santé.
Le domaine des affaires s’intéresse également aux bienfaits psychologiques du design intérieur. Ainsi, au sein des entreprises, les designers ont recours aux couleurs, aux textures, à l’éclairage et aux illustrations pour concevoir des espaces motivants qui stimulent l’efficacité, le bien-être et la confiance. Ces professionnels portent leur intérêt tant à l’esthétique qu’à l’état d’esprit favorisé par les espaces intérieurs.
Cette relation entre commodité, beauté et bien-être mental est cependant ancienne. Des formes de psychologie environnementale telles que le Vastu Shastra indien ou le Feng Shui chinois existe depuis des milliers d’années.
Des scientifiques spécialisés en neurosciences ont réalisé de nombreuses études dans ce domaine. Ces derniers ont ainsi pu démontrer la capacité de beaux éléments intérieurs à provoquer une réponse émotionnelle positive chez les personnes. Et sur base de leurs découvertes récentes, les designers ont pu concevoir des espaces qui manipulent consciemment de nombreux éléments décoratifs dans le but de stimuler les sensations de créativité et de bonheur.