Viande et lait issus d’animaux clonés sont entrer dans le débat en 2008. La Commission européenne a déposé un projet de règlement sur ces nouveaux aliments. Le but : établir un cadre juridique.
L’administration américaine, via la Food and Drug Administration, a autorisé la commercialisation aux Etats-Unis de la viande et du lait provenant de bovins clonés. Face à cette prise de position, l’Europe réagit. Dans le texte Européen, le mot « clonage » n’est pas employé. On lui préfère le plus politiquement correct « denrées provenant d’animaux produits au moyen de techniques de reproduction non traditionnelles ».
On nous dit que rien n’est fait, que la question commence à être discutée. Et c’est bien là un sujet central de notre quotidien de consommateurs. La consultation des instances scientifiques ne sera pas finalisée avant la fin du mois de mai. Une concertation auprès de la population sera-t-elle proposée ?
De son coté, le Groupe européen d’éthique a déjà fait savoir sa position, opposée à la commercialisation. « Quand on introduit un embryon cloné dans une vache, la gestation ne se déroule pas toujours très bien, reconnaît Pascale Chavatte, chargée de recherche à l’Institut national de recherche agronomique (Inra), responsable du suivi de la santé des clones depuis dix ans. Les six premiers mois de vie des veaux clonés sont parfois pénibles. Passé ce cap, tout se déroule bien. »
L’Europe se distingue des Etats-Unis en plaçant le coté « éthique » au cœur du débat. En filigrane, les animaux sont des êtres vivants et pas de la marchandise… En tout cas pas dans leur conception même, dans leur fonction primaire. L’éthique au cœur du débat, c’est une surprise. Moi qui pensais que ce serait le coté scientifique, les batailles d’experts qui régleraient la question…
Non, c’est pour le moment l’éthique (en complément de recherches scientifiques tout de même) qui domine le débat. C’est aussi dû au fait que les arguments scientifiques manquent, et que pour pouvoir juger totalement des conséquences de viandes clonées, il faudrait attendre des années…
Cette arrivée du clonage dans la consommation va chambouler notre quotidien. Et si les produits issus du clonage passent dans la consommation, il faudra s’y repérer ! C’est un débat aux Etats-Unis actuellement. USDA organic, label bio aux US, garantie que les produits labellisés seront « clone-free » (sans clonage). En France, il va falloir anticiper.
Crédit photo : BigFranck et Skinnyde
Sources : LesEchos, Notre-Planete, Midi libre
Ce qui est dingue c’est que l’Europe se pose la question… Cela devrait être interdit sans qu’il y ait débat!