Aujourd’hui, petit article façon Guide du Routard écolo (tiens ça existe ça ou pas ?). Le thème : Le Caire et sa pollution sonore.
La pollution sonore, on en a déjà parlé dans un précédent article. Sujet pris à la légère à l’origine, ce type de pollution « invisible » est aujourd’hui largement pris au sérieux. Et il y a de bonnes raisons.
Le bruit qui tue
En décembre dernier, le magazine réputé New Scientist a souligné que le « bruit tue de la même manière que le stress auquel il contribue« , et modifie « la biochimie humaine en élevant la pression sanguine, renforçant le risque d’attaques cardiaques« .
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui place la pollution sonore après celles de l’atmosphère et de l’eau, être exposé pendant plus de 8 heures par jour à un niveau supérieur à 85 db est potentiellement dangereux.
Et au Caire, la pollution sonore est exceptionnelle. 90 db en centre-ville, alors que la fourchette maximale acceptable est estimée à 35-55 db. Les sources de ce bruit ? Elles sont multiples. Klaxons, marchands ambulants, appels à la prière, mais aussi les petites fabriques, implantées en centre ville…
Ce n’est pas un scoop, dans le sud, on vie dehors. C’est encore plus vrai dans les pays Arabes, ou le climat et les habitudes de vies vont dans ce sens.
« Ce qui est frappant au Caire est que le niveau tolérable de nuisance sonore fixé par l’agence nationale de l’environnement (EPA) est partout et tout le temps dépassé » explique un expert du Centre National de Recherche. Le Caire n’est pas comparable aux autres villes du Monde Arabe.
Conséquences démographiques
Le bruit, et ses effets néfastes, a des conséquences sur la population, nous l’avons vu. Ainsi, les habitants les plus fortunés quittent le centre, un éxode se met en place vers des habitations dans le désert, à quelques dizaines de kilomètres. La ville réagit. Différents Ministères (parmi lesquelles l’Habitat, le Tourisme, la Santé, le Transport), préparent une carte de la pollution sonore.
20 stations fixes et 2 mobiles vont être utilisées pour dresser cette carte. La traque aux pollueurs est également lancée. Les usines qui polluent le moins se verront aidées par des facilités financières. Les mauvais élèves, eux auront droit à des amendes.
Spots télévisés, brochures, et autocollants sur la pollution sonore sont en préparation. Détail amusant, à chaque renouvellement de permis de conduire, une brochure sur l’utilisation du klaxon sera distribuée.
D’autres sources de bruit sont plus sensibles… Mariages dans la rue, hauts parleurs pour la prière, il va être difficile de « faire changer les comportements » comme le souhaite le Ministre de l’Environnement (le Borloo égyptien si vous préférez), Magued Georges.
Sources : Al-Arham et AFP
Crédit photo : Andrea@Hamburg, GraspNext, Mo’s
c’est très bien et très instructif continuez commen ça !!!
vous devriez en faire sur tous les pays du monde comme ça on pourra consulter ce site !!!
J’apprécie beaucoup le développement fait sur le bruit au Caire, si vous pouvez aussi faire de même dans les villes en développement comme Douala, Yaoundé, Abidjan, etc en prenant en compte les bruits causés par les églises, moto-taxi et autres débits de boisson, vous aiderez aussi les chercheurs en environnement urbain. Merci