Olivier Demaegdt a créé avec son cousin Dominique une boutique en ligne de fournitures de bureau écologiques. Une belle aventure lancée il y a un an et demi. Rencontre…
D’où vient ce projet, comment s’est il concrétisé ?
J’ai commencé par créer quotidien durable, blog qui avait pour but de parler de l’écologie mais au quotidien. A l’époque, il n’y avait pas encore ce mouvement sur l’écologie que nous avons actuellement, on voyait la cause écolo mais on ne voyait pas quoi faire au quotidien pour agir. On ne parlait pas du bien être que cela pouvait apporter. On parlait de l’écologie comme un danger, une crainte pour le futur. Les exemples concret manquaient. Il fallait expliquer que prendre son vélo pour aller acheter le pain, c’est aussi un vecteur de bien être.
Quelle est la ligne éditoriale de ce blog ?
A l’origine, il a pour but d’expérimenter les solutions proposées pas les bouquins genre « planète attitude » dont on sentait qu’il y avait beaucoup de bonnes idées, mais qu’elle n’avaient pas été mises en pratique. On sentait que les gars c’étaient mis dans la cuisine en se disant « qu’est ce qu’on peut faire, privilégier ça, proscrire ça » mais… soit les produits n’existaient pas sur le marché soit…cela manquait de réalité de terrain.
Vous êtes donc passé à l’action !
Oui ! J’ai voulu mettre en pratique des solutions pour l’entreprise dans laquelle je travaillais. On a commencé par remplacer les gobelets en plastique par de vrais tasses, remplacer les cahiers en utilisant une relieuse pour assembler les feuilles de brouillon.
Nous avons souscrit au contrat EDF équilibre… Et fin 2004, nous voulions du papier recyclé. Cela allait prendre beaucoup de temps de se fournir en papier recyclé, car il y avait très peu d’endroits ou se fournir. Je voyais tout le monde motivé pour un changement mais il n’y avait pas de service a disposition… C’est de là qu’est né le projet de faire rentrer l’écologie en entreprise mais au quotidien, avec l’aide « d’un bureau sur la terre ».
Il a donc fallut trouver des fournisseurs ?
Il y en a beaucoup. Ce n’est pas si difficile de les trouver. A l’étranger, mais de plus en plus en France également. Ce n’est pas la partie la plus dure. Le plus dur est qu’il faut savoir, jauger si l’on a un fabricant réellement engagé, car on se fait vite fait avoir, mais globalement, les gros industriels français qui s’investissent ne le font pas n’importe comment.
Et pour les clients ? Sont-ils motivés par l’écologie ou sont-ils dans un logique économique/marketing ?
La majorité de nos clients ne sont pas dans une démarche fondamentalement écologiste de départ. Mais changer leurs fournitures de bureau est un premier pas facile à faire. Pour beaucoup d’entreprises, au niveau de l’environnement, elles ne peuvent pas faire grand-chose. Mis à part consommer des éco produits… C’est le premier pas, à moindre coût. Une fois que l’on a du papier recyclé, des classeurs et crayons recyclés, on est plus à même d’éteindre les lumières et d’adopter les bons réflexes…
Quels produits vendez vous par exemple ?
Des produits en pneus ou en garnitures de portières recyclées par exemple. Ce sont des produits que l’on vend énormément mais plutôt en objets publicitaires. Nous avons beaucoup de moyens et petit clients, car les gros clients vont vouloir négocier très dur et vont avoir besoin d’une logistique et de services que nous ne sommes pas encore capables de fournir. Nous avons travaillé avec certains ministères, avec l’Oréal, avec Leroy Merlin, mais sur des objets publicitaires uniquement.
Pas mal de particuliers également, on a toujours un peu de mal à distinguer les particuliers des petites entreprises. Notre offre est orientée vers les entreprises. A ce jour, 1200 références sont au catalogue (sans les cartouches d’encre qui font monter le total à 3000).
Et d’autres produits viennent compléter les traditionnelles fournitures…
Du café, des réducteurs de débit d’eau, du jus de fruit, de la vaisselle compostable… des ampoules.
Tout ce qui gravite autour du bureau. Notre produit star c’est l’agrafeuse sans agrafes, produit qui interpelle. On ne le vend pas cher. Sur le marché, il est en moyenne à 15€, nous le vendons 5€, car on ne veut pas que les gens payent plus sous prétexte que c’est écolo.
Quels sont les objectifs ?
Nous souhaitons continuer de développer l’offre. Nous chercher des partenariats car le marché de la fourniture de bureau reste la grande distribution.
Notre CA n’est pas encore assez conséquent pour subvenir à nos coûts fixes. Nous cherchons un partenariat pour diminuer les coûts de transport.
Se rapprocher d’une entreprise qui possède un réseau de distribution ?
Il ne s’agit pas de mettre nos produits dans le catalogue d’un fournituriste traditonnel car notre projet a une cohérence globale. Mais nous souhaitons développer d’autres choses. Services, conseil, beaucoup de choses qui tournent autour du bureau. Conduite de changement, co-voiturage… Dès le début nous avions ces projets en tête.
A visiter : Un Bureau sur la terre et Quotidien Durable
Bonjour !
J’aime bien cette idée qu’au bureau aussi, l’écologie est au coeur de nos vies. Dans tous actes, soyons attentifs à l’éthique des produits : techniques de fabrication et respect de l’être humain.
J’ai envie de dire : Sauvons la planète et l’humanité.
Bises
Françoise pour Shiatsu-Passion à Nantes.
Quel parcours!
Si je laisse un commentaire c’est pour vous conseiller un site ecolo, qui fait de la vaisselle biodégradable et compostable elle aussi, mais avec des prix vraiment interessants!
https://www.ecolomique.com/
Je commande la bas, et les delais de livraisons sont plutot rapide…
Bonne continuation
Bravo pour ce projet très positif et ambitieux. Je pense que beaucoup d’entreprises francaises sont pretes a sauter le pas a condition que les couts ne soient pas plus importants.
Et peu importe si leur intérêt pour cette démarche est d’abord marketing avant d’être écologique. L’essentiel dans ce cas est le résultat obtenu!