Les acteurs du secteur de l’aviation se sont engagés, aujourd’hui, à réduire les émissions de Co2 et à agir en faveur d’une diminution des nuisances sonores. Signés en présence de Jean Louis Borloo, les engagements restent minimes.
Réaction politique tardive ?
Comme pour l’automobile, ce sont les anciens appareils qui sont pointés du doigt. 20 % des appareils les plus anciens sont responsables de 60 % des émissions. Une prime à la casse ? Non. Mais le renouvellement du parc sera une clé pour améliorer des chiffres trop faibles selon le Groupe intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC).
Les experts « estiment en effet qu’il faudrait prendre en compte les autres gaz à effet de serre relâchés par les avions, NOX, vapeur d’eau« … L’incidence du transport aérien sur l’effet de serre serait alors multiplié par 3.
Cette convention qui engage le secteur du transport aérien avait été annoncée dans le cadre du Grenelle Environnement. Voila donc une proposition actée, mais cela semble faible :
- renouvellement du parc
- amélioration des techniques de navigation
Pas très engageant comme programme. En tout cas, on connaît des programmes plus ambitieux, comme à Amsterdam. A visiter la page « Environnement » d’Air France (signataire de la convention), c’est à croire que tout est déjà mis en place.
Ou manque d’engagement véritable ?
« Air France cherche à réduire sa consommation en carburant par l’achat d’avions plus efficaces, par la mise en place d’un plan d’économie de carburant, par le renouvellement de son parc de véhicules au sol, par l’optimisation de ses procédures…« . Pour les nuisances sonores, même réponse. Aux mêmes maux, les mêmes remèdes : « La réduction du bruit à la source : pour Air France, la priorité est donnée au renouvellement de flotte.«
En un mot, quel intérêt de faire signer des partenaires qui ont déjà engagés la démarche, et qui l’affichent. Pour de la récupération politique ? Pour honorer ce Grenelle de l’environnement ? Avis personnel, le manque d’ambition est presque insultant.
Petite note d’humour, Air France qui nous explique le réchauffement climatique… Avec ce GreenWashing qui se met en place, voila où on en arrive. Et Total va nous expliquer la formation des plages peut-être ?
Crédit photo : TheNewArea51 et Panoramas
Il est évident que l’industrie de l’aviation devra s’adapter à la nouvelle réalité. Par contre les récents modèles de Airbus (A380) et Boeing (787) sont un pas dans la bonne direction, tout comme pour le transport en commun dans nos villes, augmenter le nombre de passager par voyage tout en limitant les dommages à l’environnement de chaque voyage. Contrôlons en premier lieu la quantité et ensuite nous nous attaquerons à la qualité.